Définition phosphène
DÉFINITION APPROFONDIE DES PHOSPHÈNES
Longueur d'onde et phosphène
Définition phosphènes : Nous avons vu plus haut la définition générale des phosphènes : “ Sensation lumineuse subjective ”, d’après le dictionnaire Littré.
Nous savons également qu’il en existe diverses variétés, provoquées par des drogues ou par des compressions du globe oculaire par exemple, ou spontanées, comme le chaos visuel.
Mais au point de vue pédagogique, nous n’utilisons que ceux provoqués par la lumière, co- et post-phosphènes, qui constituent les “ phosphènes pédagogiques ”.
Comment différencier clairement, dans la définition, la “ perception lumineuse ” de la “ perception phosphénique ”, alors que parfois leur degré de ressemblance est tel qu’on les confond ?
Ainsi, c’est souvent le cas pour le phosphène solaire que l’on prend pour le soleil, comme nous l’avons montré dans nos autres livres à propos de la “ Danse du soleil ” de Fatima, entre autres.
Si l’on se limitait au post-phosphène, on pourrait définir le phosphène comme la sensation lumineuse qui ne coïncide pas, dans le temps, avec l’excitation de la rétine par un rayon électromagnétique, mais lui est consécutive.
Dans la partie du co-phosphène qui entoure l’éclairage, on peut considérer qu’il ne coïncide pas, dans l’espace, avec la partie de la rétine excitée par un rayon électromagnétique de longueur d’onde de la lumière.
Là où les choses commencent à se compliquer, c’est à propos de la couleur phosphénique qui recouvre la source lumineuse elle-même, l’ampoule par exemple.
Or, on remarquera que pour des yeux normaux, la même longueur d’onde, de même intensité, produit toujours la même sensation lumineuse physique.
Par contre, les couleurs phosphéniques varient de teinte considérablement, pour un même complexe d’ondes électro-magnétiques qui ne varie pas.
Nous proposons donc cette définition des phosphènes, à la limite du physique et du psychique, dont nous nous servons dans les domaines scolaires :
LES PHOSPHÈNES UTILISÉS EN PÉDAGOGIE SONT LES COULEURS DONT LES VARIATIONS DE TEINTE NE SONT PAS DANS UN RAPPORT CONSTANT AVEC LES LONGUEURS D’ONDE DE LA LUMIÈRE PHYSIQUE QUI FRAPPE LA RÉTINE.
(Par abréviation, nous pouvons les appeler “ Phosphènes pédagogiques ”).
Ces couleurs phosphéniques sont donc produites INDIRECTEMENT, dans le temps ou l’espace ou le coloris, par les rayons lumineux : ceux-ci provoquent une première catégorie de réactions physico-chimiques qui engendre la perception lumineuse physique. Mais en même temps, donne naissance à une cascade de réactions chimiques rétiniennes et cérébrales, aboutissant, le cas échéant, à la perception des couleurs phosphéniques.
On peut donc abréger la définition ci-dessus :
LES PHOSPHÈNES PÉDAGOGIQUES SONT DES SENSATIONS LUMINEUSES PRODUITES INDIRECTEMENT PAR LES RAYONS ÉLECTROMAGNÉTIQUES DE LONGUEUR D’ONDE DE LA LUMIÈRE.
Cette définition comporte l’avantage d’éliminer les troubles de la perception dûs à la fatigue, par excès de durée ou d’intensité de l’éclairage, lesquels sont provoqués par une cessation partielle de l’effet direct.
Cette définition recouvre aussi la période de lueur diffuse du co-phosphène.
Mais elle ne recouvre pas le “ chaos visuel ”, autre variété de “ sensation lumineuse subjectives ” (Littré), qui lui, n’a pas ou guère d’intérêt pédagogique. Elle risque aussi de recouvrir certaines illusions sensorielles.
La définition immédiatement ci-dessus est donc bien limitée aux “ Phosphènes pédagogiques ”, c’est-à-dire principalement les post-phosphènes mais également, à un moindre degré, les co-phosphènes.
Axiomatique du Phosphénisme
Si nous cherchions à préciser davantage la définition du phosphène, nous ne pourrions aller plus loin. En effet, maintenant, nous nous heurtons à un axiome (c’est-à-dire à “ une proposition évidente par elle-même et qui n’est susceptible d’aucune démonstration ”. Larousse en 10 Vol.).
En effet, la sensation de la couleur phosphénique ressemble à celle de la lumière mais n’est pas la même, sans que la différence soit descriptible par des mots.
Cette “ sensation phosphénique ” est également différente de celle que pourrait donner l’imagination visuelle d’une couleur.
Nous passons donc de la tentative de définition à l’axiome:
“ LE PHOSPHÈNE EST UNE SENSATION PARALUMINEUSE ”
(para = presque, au-delà. Larousse).
C’est donc une sensation “ sui generis ” intermédiaire entre la sensation lumineuse et l’imagination volontaire d’un objet lumineux.
Nous savons que beaucoup de lecteurs auront trouvé plutôt fastidieuses ces précisions de vocabulaire. Mais nous rappelons la thèse que nous avons soutenue dans plusieurs autres ouvrages &: si au cours des temps, ce “ Mixage phosphénique ” s’est rapidement perdue après chaque nouvelle résurgence, c’est parce qu’il n’y avait pas deux mots ; l’un pour désigner la lumière, l’autre le phosphène, et que lorsque le mot “ lumière ” revient dans un texte ancien, très souvent c’est le phosphène qu’il désigne.
Il est donc très important, pour l’évolution idéologique à venir de l’humanité, d’améliorer la précision du vocabulaire dans ce domaine.