LE POST-PHOSPHÈNE SOLAIRE
PHOSPHÈNE SOLAIRE
FORME DU POST-PHOSPHÈNE SOLAIRE
A part la lueur diffuse, le post-phosphène possède approximativement la forme de la source lumineuse. C’est dire que si l’on est en face d’un bon réflecteur, dans une pièce obscure par ailleurs, il sera circulaire avec un bord net, du moins au début. En effet, souvent par la suite, il émane de ce cercle quelques rayons rectilignes, lui donnant quelque peu l’allure d’un soleil dans une échappée à travers des nuages dont les bords irréguliers découperaient les rayons en faisceau.
Si l’on place devant le réflecteur un carton avec un carré évidé, le phosphène sera un carré aux angles flous, arrondis.
Si l’on fixe le soleil, même en ayant soin de mettre les mains devant les yeux d’abord, puis de se tourner vers le soleil, écarter les mains, enfin refermer, théoriquement le phosphène devrait être rond. Mais les axes des yeux sont parallèles, comme dans l’expérience de l’alternance des phosphènes doubles, de telle sorte que parfois, le post-phosphène solaire présente une forme en haltère, avec tendance à l’alternance des extrémités.
POSITION DU POST-PHOSPHÈNE DANS L'ESPACE
C’est surtout pendant qu’il présente les trois couleurs du spectre que le phosphène paraÎt avoir une position assez précise dans l’espace si l’on est en obscurité parfaite, que ce soit par un bandeau sur les yeux ou du fait de la pièce. Si celle-ci est bien obscure, la position apparente du phosphène est la même, que les yeux soient ouverts ou fermés.
En général, le phosphène paraÎt être situé à environ trente centimètres devant le front. C’est assez curieux car cela correspond au ponctum proximum (vue nette avec accommodation maximale qui est de vingt-cinq centimètres chez l’adulte).
Pourtant, il ne semble pas qu’il y ait accommodation sur le phosphène. Au contraire, on ressent une détente des muscles péri-oculaires et du cristallin qui laisse à penser que le regard est à l’infini.
LE CO-PHOSPHENE SOLAIRE
DESCRIPTION
La fixation du soleil vif est accompagnée d’une grande quantité de lueur diffuse, bien que les phases bleue et rose du co-phosphène soient le plus souvent inapparentes.
En effet, lorsque l’éclairage est très vif, les premières phases du co-phosphène ne se manifestent pas mais seulement les dernières. C’est ainsi que parfois, lorsqu’on fixe le soleil, le centre en apparaÎt noir, ce qui semble être un phénomène exactement semblable au phosphène négatif que l’on perçoit, au début de l’entraÎnement, à la fin du post-phosphène. Parfois, dans le co-phosphène, si la lampe est puissante, il arrive que son centre paraisse noir. Souvenons-nous de l’expérience avec l’alternance des phosphènes doubles qui prouve l’existence du phosphène négatif.
Cela amène à penser que bien souvent, lorsqu’on fixe le soleil, il se forme de la lueur diffuse phosphénique, mais comme elle est mêlée à l’éblouissement, on ne la distingue pas.
Or, nous avons des milliers d’expérimentateurs qui ont vérifié que la lueur diffuse permet de distinguer les objets physiques en pleine obscurité. Elle est donc “ quelque chose ” d’extérieur au cerveau. Ainsi, lorsque l’on pense en fixant le soleil, mais de la façon sans danger pour les yeux que nous avons indiquée, nous mêlons notre pensée à une sorte de substance subtile.
MIXAGE AVEC LE SOLEIL
Il faut lui apprendre à préparer la pensée avant la fixation, comme nous l’avons déjà dit, et la répéter toujours purement mentalement, pendant que l‘on regarde le soleil. Ici, cette phase est beaucoup plus importante que le Mixage dans le post-phosphène qui est moins beau, nous nous en souvenons.
Quand le sujet aura un peu l’habitude de cette expérience, il éprouvera surtout une plus grande joie de vivre.
Les effets de la fixation du soleil, faite prudemment mais toujours associée à la pensée, sont si vastes que nous ne pouvons traiter le sujet ici. Au chapitre suivant, on en comprendra mieux le mécanisme, attendu que la lumière solaire à midi, dans un ciel pur, est trois mille fois plus forte que celle d’une lampe, comme nous l’avons dit. Donc, la quantité d’énergie qui passe dans le cerveau est fantastique.
On trouvera dans mes autres ouvrages, d’abondantes analyses des conséquences de cette pratique.
Nous résumerons ce que nous avons dit, dans ces publications antérieures, des effets de la pensée associée à la fixation du soleil (mais toujours de façon à ne pas se fatiguer les yeux comme indiqué), en affirmant, d’après une longue expérience personnelle et sur de nombreux élèves que :
CELUI QUI PENSE EN FIXANT LE SOLEIL DEVIENT UN SOLEIL DANS LA SOCIÉTÉ.
MOUVEMENTS SPONTANÉS DU CO-PHOSPHÈNE
Nous remarquerons que le co-phosphène est très mouvant, même lors de la fixation d’une lampe : souvent, l’auréole bleue présente une certaine alternance entre le côté droit et le gauche ; d’autres fois, elle tournoie.
Expérience mettant en évidence les co-phosphènes solaires :
D’autre part, quelques expériences simples montrent que l’on ne peut fixer le soleil sans avoir des co-phosphènes :
a/ Le liseré :
Lorsque le soleil se lève au-dessus d’un toit avec une cheminée en travers, on perçoit un liseré brillant autour de la cheminée. Ce liseré présente une alternance entre son côté droit et le gauche, de part et d’autre de la cheminée. Cette alternance est tout à fait caractéristique des phosphènes. Par certains éclairages, le soleil présente un cerclage de même couleur que celui autour de la cheminée. C’est donc un liseré de phosphène.
b/ Disparition de la brindille :
D’autre part, si en montagne, dans un ciel très pur, le soleil étant au sommet de sa course, on le fixe quelques instants, puis que l’on élève une brindille horizontalement (une allumette éteinte, par exemple) tout en continuant à le fixer, on voit la brindille avant et après son passage devant le soleil, mais elle cesse d’être aperçue pendant qu’elle traverse le disque solaire.
Or, s’il s’agissait d’un contraste de couleur, on devrait voir un trait noir ou si la cause de cette disparition était la diffraction des rayons solaires sur le bord de la brindille, il y aurait un petit arc-en-ciel à sa place. C’est donc un phosphène qui recouvre l’emplacement de la brindille, la rendant invisible.
Si à ce moment, on regarde une fleur, on ne voit qu’un rond blanc, mais si l’on ferme les yeux, ce rond devient vert, de la première teinte du post-phosphène.
Donc, lorsque l’on fixe le soleil, après un temps variable, très souvent, on croit continuer à le voir, alors qu’en réalité, on ne voit que son co-phosphène ou au moins un mélange des deux.
c/ Confusion entre le soleil et son phosphène :
Par certains éclairages pas exagérément forts, plutôt un peu brumeux, si on fixe le soleil quelques instants, puis que l’on ferme les yeux, on a l’impression que l’on continue encore à voir le soleil pendant deux ou trois secondes au moins. Or, ce n’est pas la persistance rétinienne qui sert pour le cinéma, puisque celle-ci ne dure qu’un seizième à un vingt-quatrième de seconde suivant les sujets.
Il s’agit donc d’un vrai phosphène. Mais ici, le phosphène solaire ressemble tellement au soleil, qu’on les prend l’un pour l’autre.
CONSÉQUENCES DES MOUVEMENTS DES PHOSPHÈNES SUR L'INTERPRÉTATION DE QUELQUES PHÉNOMÈNES RARES ET D'ORIGINE DISCUTÉE
On est obligé de constater la similitude de ces expériences avec des mouvements de balancements et de rotations décrits à propos de l’observation de certains “ objets volants non identifiés ”. Beaucoup d’entre eux sont verts et rouges, comme les phosphènes, et se balancent jusqu’au moment où ils disparaissent subitement. Madame B. Varteressian, déjà citée, nous a dit avoir observé trois soucoupes volantes, disques se disposant au-dessus d’un toit, la nuit, en avançant lentement, se stabilisant puis disparaissant d’un coup. Mais elle a ajouté que, comme elle sortait d’une séance de Mixage phosphénique en commun, elle se demandait si ce n’était pas un effet phosphénique consécutif car elle ressentait une certaine parenté entre les deux phénomènes.
De même, un aviateur qui pensait avoir vu une soucoupe volante en même temps que cinq autres aviateurs, pendant une leçon de pilotage, lorsqu’il a vu un phosphène pour la première fois, a reconnu la similitude. Sans doute tous les cinq avaient, immédiatement avant, regardé dans la même direction, sur la demande de l’instructeur, puis ne se souvenaient plus, juste après, qu’à ce moment, ils avaient eu le reflet du soleil sur l’aile ou quelque phénomène analogue.
Fixer le soleil, même en ayant soin de mettre les mains devant les yeux d’abord, puis se tourner vers le soleil, écarter les mains, enfin refermer, théoriquement le phosphène devrait être rond.