LE SUPER-PHOSPHÈNE OU PHOSPHÈNE ENTRETENU
SOURCE LUMINEUSE
Nous avons vu que si l’on fixe une source lumineuse plus longtemps que trente secondes ou une source lumineuse plus vive, le phosphène n’est pas plus lumineux, ni plus durable.
Mais il existe un moyen d’obtenir un phosphène un peu plus brillant que la normale : c’est le phosphène entretenu par un éclairage périodique.
Pour cela, après un amorçage par fixation de la source durant une vingtaine de secondes, allumer deux secondes et éteindre deux secondes, ainsi de suite. Le phosphène apparaît à chaque fois dès l’extinction. Après une ou deux minutes à ce rythme, il est un peu plus large que d’habitude (à condition que le sujet ait soin de ne pas bouger les globes). Il est surtout plus brillant que normalement.
En général, il n’y a pas de fatigabilité de la fonction phosphénique au cours de cette expérience : le phosphène reste d’une brillance stable au-dessus de la normale, pendant une durée indéfinie. Il y a pourtant quelques exceptions.
L’expérience montre qu’une grande régularité dans le rythme de l’alternance d’éclairage est nécessaire pour obtenir ce “ super-phosphène ”.
Il est donc souhaitable d’avoir un interrupteur mécanique ou électronique afin que les temps d’éclairage et d’obscurité aient toujours la même durée. Ainsi, avec un peu d’entraînement, l’œil et le cerveau sont prêts avant chaque allumage, ce qui est moins fatigant pour le système nerveux.
Ce phosphène a son importance car il permet une expérience de Mixage particulière qui met bien en évidence le moulage progressif du phosphène sur la pensée.
LE CHAOS VISUEL OU IMAGES RÉSIDUELLES
En obscurité parfaite, depuis assez longtemps, on perçoit encore des phénomènes “ para-lumineux ”. Chez la plupart des sujets, ces phénomènes se limitent à, d’une part, des taches laiteuses à peine perceptibles mais un peu durables, d’autre part, des étincelles, plus nettes mais très brèves.
Chez certains sujets, ce sont de vraies plages lumineuses erratiques qui passent devant leurs yeux la nuit. C’est assez rare. En général, elles sont d’un blanc un peu grisâtre, parfois colorées.