PHOSPHÈNES PAR REFLET DU SOLEIL SUR L’EAU
PRATIQUE AVEC LE REFLET DU SOLEIL SUR L’EAU
Les phosphènes par reflet du soleil sur l’eau : plaçons-nous devant une nappe d’eau bien brillante, un jour de soleil avec un vent léger, de telle sorte qu’il y ait des vaguelettes, mais pas de grosses vagues.
Il faut avoir le soleil devant soi. S’il est derrière, rien d’intéressant ne se passe. Il est préférable d’utiliser comme visière la main ou un livre, pour ne pas avoir de rayons solaires directement dans les yeux.
Fixer la zone où le reflet du soleil sur l’eau est le plus brillant. Il est fondamental que le regard soit immobile, non par crispation mais par relaxation des muscles péri-oculaires. Pour cela, il faut un certain entraînement car il est facile d’immobiliser le regard, sur l’extrémité d’une branche par exemple.
Par contre, l’agitation de l’eau tend à provoquer des déplacements du regard. Cependant, à notre époque, la relaxation est à la mode, de telle sorte que beaucoup de personnes parviendront d’emblée à cette immobilité des yeux.
Or, dès que le regard est immobilisé, le reflet du soleil sur l’eau est fait d’un étincellement beaucoup plus blanc qu’auparavant.
Ce fait est facile à expliquer lorsqu’on se souvient que lors de la formation d’un post-phosphène, juste après l’extinction de la lampe, il y a une courte phase blanche, d’une ou deux secondes seulement, au moins lors du début de l’entraînement. Donc, cet éclat plus blanc du reflet sur l’eau est dû à ce qu’après le passage du reflet du soleil sur le dos de la vaguelette, il persiste un bref phosphène.
On attend ainsi une minute et demie, toujours les muscles péri-oculaires en relaxation. Après ce laps de temps, assez subitement, toute la zone du reflet paraît faite de vaguelettes d’encre rose.
Cette teinte rose de l’eau disparaît après une nouvelle minute et demie. Les vaguelettes, à partir de ce moment, paraissent faites d’encre noire.
Si au lieu d’avoir choisi une mer bleue, on avait tenté cette expérience avec l’eau jaunâtre d’un fleuve boueux pendant la première minute et demie, dans la zone du reflet, l’eau paraîtrait verdâtre. Mais cette teinte phosphénique se confond avec celle de la mer ou d’un lac.
Car ces couleurs sont bien phosphéniques : elles durent chacune une minute et demie, c’est-à-dire la durée d’une des teintes du phosphène, et elles se déroulent dans l’ordre de succession des couleurs du post-phosphène.
C’est d’ailleurs assez surprenant car par leur mode de production, on les aurait plutôt cru apparentées au co-phosphène. Pourtant, comme pour le post-phosphène, c’est bien le rouge, puis le noir qui sont les couleurs apparaissant à la fin des phosphènes provoqués par le reflet du soleil sur l’eau.
L’ordre de déroulement des couleurs prouve donc bien que nous sommes en présence d’un post-phosphène dû aux multiples passages du reflet, post-phosphène qui n’est pourtant pas comme le phosphène entretenu, puisque la couleur de ce dernier ne change pas : elle est sans cesse verte, même si l’expérience dure un quart d’heure ou plus, alors que par le reflet du soleil, chaque couleur ne dure, nous venons de le dire, qu’une minute et demie, comme dans le post-phosphène.
Ceci est assez étonnant puisque le cas du reflet du soleil sur l’eau peut être assimilé à un éclairage périodique, à cause de la mobilité des reflets. Ou alors, s’il faut le considérer comme un éclairage permanent, pourquoi l’ordre des couleurs n’est-il pas celui du co-phosphène mais de son symétrique, le post-phosphène ?
Sans doute, est-ce le rythme particulier de l’éclairage par le reflet mouvant qui est cause de cette bizarrerie ?
Ce qui est également très curieux, c’est que si l’on n’était pas prévenu, on croirait que c’est l’eau qui est réellement colorée.
Dans cette expérience, comme dans bien d’autres, nous retrouvons LES ÉTONNANTES POSSIBILITÉS DE MOULAGE DU PHOSPHÈNE SUR LA PERCEPTION D’OBJETS PHYSIQUES, MÊME EN MOUVEMENT, de telle sorte que nous serons moins étonnés, au cours de nos expériences de Mixage phosphénique, d’observer que le phosphène se moule sur des pensées, leur donnant ainsi une plus grande densité.
Déjà, nous nous apercevons que le phosphène commence à prendre progressivement, dans notre esprit, sa place d’intermédiaire entre la pensée et la matière.
Enfin, parfois, bien que très rarement, il se produit une expérience fort extraordinaire. Faut-il pour cela un certain état du sujet ou des conditions d’éclairage particulières, ou un peu des deux ? On ne saurait le dire. Toujours est-il qu’un sujet qui l’a observée ne peut pas la répéter à volonté.
Après quelques instants de la fixation du reflet du soleil sur l’eau, le spectacle devient, en général, subitement d’une brillance et d’une luminosité anormales : des points d’où partent des irradiations rectilignes s’allument durant une ou deux secondes, puis s’éteignent, le plus souvent dans un grand désordre apparent.
Les phosphènes par reflet du soleil sur l’eau : étudions le cas où l’eau ne présente qu’un seul système de vaguelettes parallèles et où les crêtes des vagues sont parallèles au plan vertical qui passe par le soleil et l’observateur. Ceci se rencontre, par exemple, sur un canal, quand le vent souffle selon son axe, l’observateur étant sur une rive, le soleil du côté opposé, ou encore en mer, sur une crique, lorsque l’on est, non sur la plage du fond mais sur les rochers latéraux.
On observe alors que les reflets sur les crêtes prennent la forme de petits triangles. Ils sont d’une blancheur et d’une brillance extrêmes, beaucoup plus que celles d’un reflet au début de la fixation lorsqu’interviennent seulement des phénomènes lumineux. Cette brillance est déjà un indice de phénomènes phosphéniques surajoutés.
Mais surtout, ces très nombreux triangles paraissent être disposés verticalement, un peu au-dessus de l’eau, comme s’ils étaient découpés dans un carton brillant.
La forme parfaitement droite des lignes ou la présence d’angles remarquables, comme lorsqu’il apparaît des expériences de triangles équilatéraux, donne à supposer que l’agitation à peu près sinusoïdale du reflet a fait diffuser l’énergie de la zone qui donne des phosphène informes à celle qui donne les phosphènes de forme géométrique.
Nous avons vu, lors de l’étude des phosphènes provoqués par l’excitation mécanique ou électrique de l’extrémité de la circonvolution occipitale, que cette dernière zone entoure celle qui engendre les phosphènes informes.
Une expérience de physiologie animale vient nous éclairer sur ce mécanisme : si l’on élève deux lots de lapins dans des caisses différentes, les unes dont la paroi interne est peinte de raies horizontales, les autres d’angles droits, à l’autopsie, on constate que le premier lot aura hypertrophié un certain groupe de cellules cérébrales, le deuxième, un autre groupe. Ainsi nous avons certains groupes de cellules constitués pour nous donner la conscience de certaines formes. Il semble que la multiplicité des reflets favorise leur diffusion dans la deuxième zone à partir du centre du cunéus (extrémité du lobe occipital) puis que leur énergie va s’accumuler tantôt dans un groupe, tantôt dans un autre.
Cette analyse montre que l’on ne peut fixer le reflet du soleil sur l’eau sans avoir, après quelques instants, une grande richesse de phénomènes phosphéniques qui se mêlent si bien à la perception physique qu’on ne s’en rend pas compte au premier abord.
Certains enfants ont utilisé d’instinct cette particularité pour stimuler leur cerveau au-dessus de la moyenne, comme, par exemple, la poétesse Minou Drouet (Voir : Le Mixage Phosphénique en pédagogie)
Voir Méthode d’apprentissage
Méthode applicable à toutes les matières scolaires :
Pour les matières littéraires comme le français ou l’histoire, une augmentation de l’idéation pour une rédaction ou une narration se fera alors sentir.
Pour les matières scientifiques comme en mathématiques, le raisonnement de votre enfant s’en trouvera mieux structuré et les données du problème seront mieux assimilées.