LES PHOSPHÈNES QUE NOUS N’UTILISONS PAS
Les phosphènes que nous n’utilisons pas ou les phosphènes pathologiques, présentent de nombreux inconvénients, ils peuvent même être dangereux dans certains cas et ils ne présentent aucun intérêt pour le développement de la mémoire ou plus généralement pour l’apprentissage scolaire.
Les phosphènes par compression
Cette catégorie de phosphènes peut être obtenue, par exemple, en appuyant sur l’angle interne ou externe du globe oculaire, les paupières fermées et en obscurité. On voit apparaître, dans l’angle opposé, des couleurs pâles et des formes géométriques.
Le plus connu des phosphènes par compression est constitué par les “ trente-six chandelles ” que l’on voit si l’on reçoit un coup de poing sur l’œil.
Mais, outre que les phosphènes par compression ne nous ont jamais paru avoir une action sur le psychisme et qu’ils sont beaucoup moins brillants que les phosphènes consécutifs à un éclairage, il est évident que leur usage fréquent déformerait le globe oculaire et risquerait même de déplacer le cristallin.
Les phosphènes provoqués par les drogues hallucinogènes
Nous avons montré très longuement dans “ Le Pneumophène ” que les effets de cette catégorie de phosphènes sont exactement symétriques, c’est-à-dire opposés à tous points de vue (cf. “ Le Pneumophène ” deuxième partie, (chap. III, J). Nous aurons l’occasion d’en redire quelques mots plus loin.
Les phosphènes provoqués par les courants électriques trans-temporaux
Ils paraissent être de nature toute différente de celle des phosphènes utilisés dans nos exercices car le Mixage dans ces phosphènes ne produit aucun effet psychologique. Pour ces diverses raisons, nous ne les utilisons pas.
Les phosphènes provoqués par l'excitation électrique ou mécanique du lobe occipital
Cette catégorie fait transition entre les précédentes et les suivantes.
En effet, il ne peut être question de les utiliser, évidemment, puisqu’ils nécessitent que le sujet soit trépané mais conscient.
Mais ils paraissent de même nature que ceux qui donnent d’excellents résultats pour l’éveil de toutes les facultés cérébrales si pendant leur présence, on conserve dans la conscience, en plus, une pensée précise choisie à l’avance, ce qui est l’opération de Mixage phosphénique.
En effet, si on excite électriquement ou en touchant délicatement avec un stylet, la pointe postérieure, nommée cunéus, du lobe occipital du cortex (surface du cerveau), le sujet voit apparaître un phosphène informe. Si on excite la région située autour de la zone centrale, le sujet perçoit des phosphènes en forme de figures géométriques régulières ou de lignes brisées.
Enfin, l’excitation de la troisième zone périphérique, autour de la précédente, provoque des visions du type hypnagogique, c’est-à-dire présentant les mêmes caractéristiques que celles du demi-sommeil : elles surgissent brèves, précises mais on ne saisit pas le rapport avec son psychisme.
Or, cette succession est un processus très comparable à ce qui se déroule au cours de diverses expériences phosphéniques, dans le post-phosphène par exemple. Ainsi, lors de la concentration sur un détail du phosphène, des figures géométriques, assez souvent, apparaissent dans le phosphène informe, à la condition d’insister un moment avec application. Tout se passe donc comme si l’effort d’attention avait fait diffuser l’énergie du phosphène informe dans la deuxième puis la troisième zone, à partir du point central de la zone visuelle du cortex.